Les droits des étrangers

Publié le par Nadine Luc

 Mon combat législatif sera celui du droit de vote et d’éligibilité aux résidents étrangers à toutes les élections (après trois ans de résidence pour les élections locales et dix ans pour les élections nationales).

Ces hommes et ces femmes travaillent, ont une vie de famille, paient des impôts, participent souvent à la vie associative ou syndicale. Ils veulent vivre dignement, en toute légalité, au grand jour. Ils ne doivent pas être des citoyens de seconde zone.

 

Pour moi, les migrations de populations ont pris une nouvelle et durable dimension internationale. Pour une bonne part, elles résultent de la misère, conséquence des politiques colonialistes d’hier et d’un ordre économique mondial injuste qui déstructure les sociétés et étouffe leurs possibilités de développement. Elles sont encouragées par des employeurs qui cherchent une main-d’œuvre sans droit et à bon marché. Les solutions administratives et répressives sont inhumaines et inefficaces.

Par ailleurs, des « quotas » ne feraient que renforcer le pillage en faveur des employeurs des pays développés.

 

Je propose donc des mesures d’efficacité et de dignité :

  • Abroger la loi CESEDA de 2003 qui institue « l’immigration choisie »,c‘est à dire une politique néo-coloniale et qui renie le droit d’asile et la loi « Immigration et Intégration » de 2006.
  • Le développement des partenariats avec les pays d’émigration afin de mettre fin à l’exode de la misère et d’assurer la liberté de circulation et la régularité de tous les migrants.
  • Faire reculer les situations de clandestinité, en assurant le respect du droit d’asile, en régularisant tous les sans-papiers avec un titre de séjour de 10 ans, en facilitant les conditions d’accès à la citoyenneté, en supprimant les visas de court séjour, les zones d’attente et les centres de rétentions qui ont terni l’image de la France. Les modalités du droit d’installation des étrangers seront fixées dans le respect absolu de la dignité et des droits fondamentaux des personnes, en relation avec les principes essentiels de développement des pays du Sud et de l’objectif de co-développement de tous les peuples.
  • Je souhaite la suppression des restrictions imposées au regroupement familial ;
  • Je lutterai aussi contre l’exploitation des travailleurs clandestins et la double peine. Je m’associerai à ceux qui veulent obtenir la ratification de la Convention des Nations Unies sur la protection des travailleurs migrants et des membres de leur famille.

 

Enfin sur la question des Roms, je vous rappelle que la ville de Choisy où je vis, travaille et où je suis élue, a accueilli, scolarisé, cherché des emplois et s’est battue pour la régularisation de familles Roms en 2000. J’ai été associée pleinement à cette lutte pour la reconnaissance de leurs droits et je ne compte pas revenir sur cet engagement.

Publié dans Propositions

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